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Reign 2008 PDF Imprimer Envoyer

Giant Reign 2008

Lorsque j'ai acheté le Transition Covert en Mai 2007, j'avais voulu premièrement rouler différent, deuxièmement avoir une géométrie que je croyais plus adaptée aux DH marathon et Enduro-Series, troisièmement gagner un peu de poids.
J'avais tout bon sur les 3 points et jusqu'à sa casse, le Covert me convenait très bien, même si sa suspension arrière était un poil moins performante que celle de mon Reign 2006. J'avais surtout gagné énormément dans les parcours descendants très étroits et technique où le vélo, contrairement au Reign, était très facile à placer.
Mais ce genre de terrain n'est pas vraiment celui des Enduro-Series où il vaut mieux un vélo stable et léger pour des parcours plutôt rapides comportant quelques belles parties de pédalage.

Dimanche 28 Septembre, un ami, m'a permis d'essayer brièvement son nouveau vélo : Un Reign 2008. L'essai fut bref, mais rapidement j'ai pu me rendre compte des évolutions fantastiques qu'avait subit le nouveau châssis.
Un rendement exceptionnel pour un vélo d'enduro et des angles nettement mieux adaptés à une fourche en 160 mm.
Après de nombreuses semaines à hésiter sur le choix de ma monture pour la saison 2008, d'un seul coup le choix devenait évident. Ce sera un Giant Reign 2008.
Premièrement, je suis en terrain connu, et à part ses angles que je trouve inadaptés à une fourche en 160mm je n'avais pas grand chose à reprocher à mon Reign 2006
Le lundi suivant je me rends chez un concessionnaire Giant pour prendre des infos sur les prix des kits cadres. Malheureusement les Kits cadres n'existent pas en France. Je suis donc contrains d'acheter un vélo entier. Il existe un modèle entrée de gamme, le 2, qui n'est pas vendu trop cher : 1690€ . Après 3 jours de réflexion, mon choix est fait, j'achèterai le Reign 2, le déshabillerai de tout son équipement que je monterai sur le cadre 2006 pour revendre le tout.
Mercredi 31, j'achète le vélo en demandant au magasin de le désosser. C'est l'occasion de peser le cadre plus l'amortisseur. Le verdict est époustouflant : 2804g c'est 790g moins lourd que le cadre 2006

Vue du nouveau cadre nu

Les nouvelles biellettes où énormément de poids a été gagné

 

Jeudi 1er Novembre : Premier essai
Première constatation, le Fox RP2 nécessite pas mal de pression pour avoir un sag de 25%. Ça change du Roco sur le Preston FR. Ensuite le poids, mon vélo avec la gravity Dropper et des pneus à 1Kg pièce pèse 13,9 kg. C'est pas mal du tout. Les premiers tours de roues confirment les sensations initiales : Le vélo a un rendement qu'aucun de mes autres vélos d'enduro n'a jamais eu. C'est pas une bombe de XC, mais il est clair que les remontées de mes futures courses vont mieux se passer que cette année. Allez c'est parti. Première descente de test que je pourrai presque faire les yeux fermés. 6 minutes de descente technique avec pour commencer du slalom entre les arbres et une remontée courte de 20 mètres où je passais difficilement sur le 22/28 avec le Preston FR. La partie slalom confirme que le Reign est un vélo sérieux. Il est moins maniable que le Preston, mais je n'ai aucune difficulté à éviter les arbres. La courte montée passera en 22/24. Sur cette remontée avantage évident au Reign. Quelques beaux virages dans la terre noire, un petit saut puis un rocher vertical de 2 mètres de haut qui est suivit immédiatement par un virage à angle droit sous peine de percuter un arbre. C'est un endroit référence qui me permet de bien juger à la fois les suspensions et la maniabilité du vélo. Grosse banane, le Reign a passé le test en douceur. Un peu plus loin des épingles d'abord faciles où le vélo s'en sort très bien, pas de sous-virages ni de dérobades. Puis les épingles se font nettement plus techniques. Là, le vélo est plus pataud que le Preston, ça passe, mais c'est moins fluide. Suit une partie très étroite truffée de racines en travers cachées sous les feuilles mortes, le vélo absorbe en douceur toutes les irrégularités du terrain et aucune dérobade à constater. Le final est d'abord agrémenté d'une marche à sauter en virage suivie d'un mur très raide avec racines, virages et dévers. Le saut de la marche est avalé en douceur puis le reste de la descente est enchainée sans glissades sur un sol pourtant peu propice à l'adhérence.
Le premier test est tout bon: Je retrouve les traits de mon ancien Reign sans ses défauts. C'est à dire un vélo très stable avec une suspension arrière qui avale tout sans réactions parasites. J'ai même l'impression, que malgré la réduction du poids, que le triangle arrière a gagné en rigidité.

Deuxième partie du test : pédalage
D'abord sur de la piste plate où le vélo est facile à faire avancer. Sans forcer je me balade en 32/17 là où je roulais habituellement en 32/21. Suit un single qui longe une rivière pendant 5 kms. C'est un sentier à la fois ludique et physique car il comporte quelques franchissements.
Les pluies récentes et l'automne qui a couvert le sentier d'un tapis de feuilles dorées ont rendu le chemin encore plus technique car glissant. Le Reign avale les obstacles sans difficulté et les courtes remontées nécessitent beaucoup moins d'énergie. Le sentier se termine et il faut remonter environ 120 de dénivelé positif sur une pente très raide où je montais les parties les plus physiques sur le 22/32 avec le Preston FR. Tout va bien jusqu'à la première partie très pentue où subitement le vélo cabre. Je suis un peu déçu de me retrouver en mauvaise posture à un endroit où je passe habituellement, difficilement peu-être, mais ça passait. Je repars et me retrouve exactement dans la même situation quelques centaines de mètres plus loin. A ce moment me vient l'idée de me servir du propédal du RP2. L'effet est immédiat, l'arrière du vélo se retrouve nettement plus haut et je peux charger beaucoup plus facilement l'avant du vélo. Le reste de la montée passera nickel et j'arriverai au sommet nettement moins fatigué qu'avec le Preston FR. Allez hop, après l'effort le réconfort, j'attaque une nouvelle descente et avec la confiance je lache un peu plus les freins. La suspension du vélo est toujours aussi onctueuse et saine. Les épingles serrées finales ne sont toujours pas le point fort du vélo mais ça passera sans accrocs. Maintenant, il s'agit de remonter 350 de dénivelé positifs en 3 kms de route défoncée par les intempéries. Je vous laisse calculer la pente moyenne. Habituellement je monte les parties les plus raides en 22/24 et même certaines parties en 22/28. Ce coup-ci je monterai tout en 22/21. Tout bon, le vélo a une efficacité au pédalage de bonne augure. Dernière descente du jour. Pour commencer beaucoup de pente et de glisse et quelques rochers assassins à éviter ou à sauter. C'est moins fun que le Preston mais tout aussi efficace. Le vélo est plus sérieux, moins joueur, c'est évident. Mais les obstacles passent aussi bien et avec plus de confort. La seconde partie de la descente c'est gros gaz dans la caillasse. Contrairement au Preston qui rebondit sur les rochers, le Reign les absorbe en douceur. Fini les sucettes dans les freinages, le vélo s'inscrit dans la trajectoire et n'en bouge plus. Là où habituellement je serre les fesses dans les zones défoncées ça passe comme sur du velours.
Après ce premier essai je suis satisfait, le vélo est conforme à ce que j'en attendais

Voilà deux premières images avec une selle de récupération

 

Mise à jour du 18 Juillet 2008

Pas mal de temps à passé depuis la première partie de cet article. Ce long silence est la preuve que ce vélo répond vraiment à toutes mes attentes. Pour un véttetiste complet qui désire avoir un seul vélo ultra polyvalent, le Reign est vraiment le vélo idéal.

En effet, 2 paires de roues et 2 jeux de suspensions suffisent à transformer le vélo d'habile descendeur capable de jouer la gagne dans les rallyes et même les Enduro Series en vélo de Marathon capable de s'aligner à la Transvésubienne et de viser le top 20. A une époque où les fabricants segmentent le marché en pratiques nécessitant d'avoir au moins 5 vélos au fond du garage cette polyvalence devait être soulignée.

Depuis le premier montage, j'ai légèrement fait évoluer le vélo. J'ai troqué le vieux dérailleur arrière X0 à bout de souffle et les gâchettes X9 2007 contre un ensemble composé d'un dérailleur Shimano XT GS Shadow et une paire de commandes XTR. L'ensemble n'est pas plus léger, mais j'aime bien le principe du dérailleur Shadow qui est vraiment bien protégé. D'ailleurs après 3 mois de roulage avec ce nouveau montage, le dérailleur n'a pas les marques habituelles des sévices que je fais habituellement subir à ces prédécesseurs.

Dernière nouveauté en date : Le montage d'un amortisseur Fox DHX 5 air. Le RP2 d'origine n'est pas un mauvais amortisseur, mais je sens bien qu'il est un peu limite sur les terrains cassants et rapides des stations alpines. Le changement d'amortisseur me trottait dans la tête depuis un moment, et je guettais les bonnes opportunités du Web pour passer à la caisse. Longtemps j'ai hésité pour l'achat d'un Fox Van R. Il est possible d'en trouver autour des 250 €, mais le sur-poids me refroidissait. Il y'a peu une offre à 300€ pour un DHX air 5 2008 s'est présentée et j'ai sauté sur l'occasion.

Première bonne surprise: le poids. Seulement 140g de sur-poids par rapport au RP2. Ensuite, bien qu'au niveau réglage je sois loin d'avoir fait le tour de la question, le gain en confort et adhérence est bien évident. Les parties défoncées sont passées sans que le vélo sautille de l'arrière, ce qui provoquait des petites pertes d'adhérence. Une fois le Propédal désengagé le confort est bien supérieur au RP2 dans la même configuration sans pour autant pénaliser l'amortissement sur les sauts. A propos du Propédal, une fois activé il donne au vélo un excellent rendement sans pour autant rendre la suspension trop sèche. Les montées techniques sont avalées bien plus efficacement qu'avec le RP2

 

 
 
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